Publié le 2 janvier 2025

Les Malgaches auraient pu être des Palestiniens

La scène se passe en Palestine occupé. Ce gamin aurait pu être un petit Malgache impliqué dans une manifestation contre les Israéliens et la scène aurait pu se passer à Madagascar si le plan secret d’Hitler s’est concrétisé : déporter les Juifs à Madagascar lors de la IIè Guerre mondiale. Heureusement, YHWH en a décidé autrement.

Par Randy donny

Image de couverture de Les Malgaches auraient pu être des Palestiniens

Au début était la déportation. En 1940, la solution finale n’était pas l’holocauste, littéralement « le sacrifice par le feu ». Hitler et ses sbires voulaient bien « la destruction des Juifs d’Europe », mais ils pensaient d’abord à les isoler.

Dès 1937, Marius Mouret, ministre français, avait émis l’hypothèse d’expulser les Juifs hors d’Europe. Il se réfère peut-être à une idée de Napoléon III, en son temps, de déporter les Dangereux prisonniers français vers Madagascar. Mais à l’époque, la Grande île était encore loin d’être sous la coupe de la France.

En juin 1940 par contre, la France est vaincue par l’Allemagne nazie. Ses colonies serviront à se débarrasser de tous les Untermenschen (« sous-hommes ») : Juifs, mais aussi Tziganes, malades mentaux, Polonais, Slaves, homosexuels et noirs…  Ceci est important à souligner actuellement que des Malgaches continuent à être fascinés par le führer et son idéologie à la con. 

« Le problème majeur demeure : il consiste à chasser les Juifs hors d’Allemagne », a déclaré Reinhard Heydrich qui propose alors de déporter les Juifs à Madagascar. Ce dernier dirige le Reichssicherhelthaupamt (RHSA), l’Office central de sécurité du Reich, qui réunit le service de renseignement SS, le SD et la Gestapo. Il confie l’opération à deux officiers SS : Adolf Eichmann, le futur logisticien de la solution finale, et Theodore Danneker. Le ministre Joachim von Ribbentrop informe Hitler. Un mémorandum de Rademacher, juriste du ministère des Affaires étrangères du Reich, en fait la mise au point en 3 juillet 1940. Le « Madagascar Projekt » prévoit la déportation à Madagascar d’un million de Juifs par an pendant quatre ans. 120 navires les transporteront vers l’île où ils seront parqués dans de gigantesques ghettos administrés par un gouverneur SS.

La carte du « Madagascar projekt » avec, au centre, les régions proposées par le Gouverneur français Cayla pour installer les Juifs.

En juillet 1940, le "Plan Madagascar" connaît un début de réalisation avec l’expulsion des juifs alsaciens vers la zone non-occupée puis l’expulsion des juifs luxembourgeois. Par la suite, l’Opération Bürckel, du nom du chef de la circonscription territoriale du Westmark qui livre des juifs badois, sarrois et palatins à la France le 22 octobre. 

Mais c’était sans compter sur les Alliés, notamment les Anglais qui se présentent, le 5 mai 1942, devant Antsiranana. Outre la présence de troupes restées fidèles à Vichy, l'entrée en guerre du Japon fait peser les menaces de l'empire du Soleil Levant sur l'océan Indien. Après trois jours de combats, la base capitule. Les Français se replient à l'intérieur de l'île dans des régions difficiles où les tirailleurs malgaches mettent à profit leur connaissance du terrain. Les opérations reprennent le 10 septembre et se terminent par la capitulation du gouverneur français Annet le 5 novembre 1942. 

Madagascar prend des accents anglophones. Les plaques de signalisation sont changées. D’après les témoignages de ma mère, qui allait déjà à l’école à l’époque, les tirailleurs sénégalais sont remplacés par des zoulous, appelés « magodro » par les Malgaches. Les « magodro » sont aussi féroces, en tout cas aussi craints, que les « sônagaly nahazo baiko ». Ils couperaient les oreilles de leurs victimes en guise de trophées de guerre et de comput. Les Anglais ont alors proposé l’indépendance au pasteur Ravelojaona, mais celui-ci a refusé, arguant que Madagascar n’est pas encore prêt. Madagascar ne sera libéré du joug du colonialisme que 18 ans plus tard.

En tout cas, le « Plan Madagascar » est abandonné et Heydrich, encore lui, présidera la conférence de Wansee où la « Solution finale » est décidée.

Reinhard Heydrich était aussi connu comme étant le « boucher de Prague »..

Mais ce n’est pas tout. En avril 1943, alors que la nouvelle de l'extermination commençait à se répandre dans le monde, le nom de Madagascar fut de nouveau avancé à la conférence des Bermudes sur les réfugiés. L'on y proposa de demander au gouvernement français d'ouvrir l'île aux réfugiés.

Malheureusement pour les Juifs. Heureusement pour Madagascar car si tous ces projets auraient abouti, les Malgaches seraient à la place des Palestiniens actuellement.

Mais alors, comment faire pour mettre fin au conflit israélo-palestinien ? Deux ministres du gouvernement israélien, Bezalel Smotrich, ministre des Finances du Parti Sioniste Religieux, et  Itamar Ben Gviv, ministre de la Sécurité nationale, dirigeant du parti Force juive, ont proposé récemment de déplacer les Palestiniens au Congo.

N’allez surtout pas faire de l’humour sur le sujet. « Sale nègre » fait rire quand « sale juif » conduit au tribunal. Un comique français, qui est mon homonyme, en sait quelque chose. Seul un Juif peut rire d’un Juif. « Qui a coulé le Titanic ? –Iceberg, encore un Juif », s’est permis Serge Gainsbourg, un Juif. « Non seulement les Juifs nous ont donné le Christ et Karl Marx, mais en plus ils se sont offerts le luxe de ne suivre ni l’un ni l’autre », avait raison de dire sir Peter Ustinov.

Les grands massacres de populations au XXè siècle.